11 novembre 2008

Bon anniversaire ma Magali d'Amour qui me manque toujours autant éperdument, davantage, plus qu'hier encore.

Je me souviens ...

Il y a 27 ans, le 11 novembre 1981, une césarienne en urgence fut pratiquée. Nous avons failli perdre la vie toutes les deux ...

J'étais toute seule à la maternité à vivre ce douloureux accouchement ... Cependant, j'étais tellement heureuse de t'avoir ma petite fille, 2 ans après avoir eu ton frère.

 

Je me souviens ...

De tous les anniversaires où tu soufflais tes bougies .... 24 ans durant. Je n'ai pas toujours eu d'argent pour t'offrir ce jour-là un cadeau mais à chaque fois je t'offrais mon coeur, ma présence, ma joie de te préparer un succulent gâteau que tu aimais ensuite déguster.

 

Je me souviens ...

Du 11 novembre 2005 ... tu ne pouvais te déplacer ; alors je suis allée chez toi, à Mormaison. Je t'ai offert un cadeau et j'avais apporté ce jour-là, tes plats préférés car nous ne pouvions aller au restaurant étant donné ta pauvre santé. Le lendemain, tu rentrais définitivement à l'hôpital pour ne jamais en ressortir ...

Je me souviens ...

Du 11 novembre 2006, puis celui du 11 novembre 2007, toujours sans toi ... avec un manque inexprimable au fond de mon coeur ...

 

Aujourd'hui ...

TRES BON ANNIVERSAIRE MA CHERIE.

Ce jour est encore plus triste, je suis vidée. La douleur et le manque de toi sont encore plus intenses. J'aimerais dormir pour ne jamais me réveiller, ou alors me réveiller avec toi à mes côtés. Je veux mourir pour ne plus souffrir ; chaque jour, ma vie est un calvaire. Je ne veux plus vivre chaque jour cet enfer de l'absence de mon enfant chéri.

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Comme tu le vois de cet au-delà où désormais tu te trouves, ton frère a annulé son voyage à Berlin et il est à mes côtés depuis samedi dernier. Sébastien, mon fils tant aimé aussi, un si bon fils pour moi, fait tout ce qu'il peut pour me "soulager" quelque peu .... MAIS, tu n'es plus là sur cette terre et .... je souffre le martyre de ta disparition ... je suis si fatiguée d'attendre ... je ne ressens plus rien qu'un grand vide...

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Comme tu l'as vu de cet au-delà, une chef de service de ma société, m'a littérallement "mise par terre", alors que je faisais tout ce que je pouvais pour continuer à "rester debout", "continuer à te survivre". Je puisais sans cesse à l'intérieur de mon "moi", et tant bien que mal, je m'accrochais et je remontais petit à petit la pente comme on dit.

Je ne peux supporter la souffrance, la persécution, la pression ... ce genre de personnes ne peut comprendre car elles sont trop égoïstes et elles n'ont pas perdu d'enfant, elles ! Elles n'en ont rien à faire de ma douleur et de ma vulnérabilité, de ma profonde sensibilité.

De plus, je suis déjà surbookée au travail ; pourquoi me mettre encore du travail sur le dos ... d'autant plus que ce travail ne me concernait pas et il fallait le faire sous l'empressement, la pression.

J'ai demandé à cette personne de sortir de mon bureau ; elle n'en a eu rien à faire, elle est restée, provocante, insistante. Exténuée, portée à bout, j'ai avalé 5 Xanax devant elle, elle restait stoïque, me narguant, devant moi, immobile. Il a fallu l'arrivée de notre Juriste de Droit Social pour interrompre ceci. Sans elle, aujourd'hui je serai dans le coma car mon docteur m'a confirmé qu'avaler une boîte entière de Xanax conduit au coma ... ou je serai peut-être près de toi. Finalement, cela aurait été mieux et ma chef de service aurait été heureuse d'avoir provoqué ma mort. Seulement mon fils, mon mari et ma belle-fille ne l'entendent pas de cette oreille ...

Tout ce que je demandais, c'était la PAIX. Qu'on me laisse travailler normalement, sereinement ... De plus, le fait de travailler m'aidait dans ma tête. Beaucoup de personnes l'avaient bien compris, pas elle.

Cette personne m'a "re-tuée".

Depuis j'ai tellement peur de souffrir que j'ai peur des autres, TRES PEUR. C'est pour ça que je ne veux être qu'avec toi. Je veux bien mourir MAIS JE NE VEUX SURTOUT PAS SOUFFRIR. J'ai trop donné de ce côté-là. Je suis allée au bout de la douleur, complètement et je ne peux plus "re-souffrir". IMPOSSIBLE. VRAIMENT. Je suis à bout.

Je vais bien sûr voir le psychiatre mais tout cela est bien compliqué à gérer et je sens qu'il y a un trop long chemin devant moi à parcourir. Aujourd'hui, je ne me sens plus capable de continuer la route comme il faut ... On ne peut pas demander à un être humain une chose inhumaine à réaliser ...

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Je suis si sensible, je suis si vulnérable. Je n'avais besoin que d'entourage aimant et compréhensif ...

Je suis lasse de tout ça. Je n'en peux plus de souffrir toujours et toujours, jour et nuit, seconde après seconde.

Ma fille chérie, comme tu vois, je suis vraiment au plus bas ... tellement je souffre de ne plus t'avoir auprès de moi, tellement j'en ai trop marre de cette société peu scrupuleuse et sans coeur. Je m'en excuse auprès de toi ma chère Magali de ne pas avoir ta force et ton courage mais je sais que tu partages ce que je ressens. Toi non plus tu n'aurais pas pu vivre sans ton cher Alexandre et te connaissant tu n'aurais pas accepter les agressions.

Aujourd'hui il fallait que je t'écrive tout cela même si déjà de l'au-delà tu le vois.

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Appelle-moi près de toi, vite, vite, très vite ... Le bonheur de te retrouver ... enfin ...

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Je t'aime tant ma Magali d'amour. Je ne t'ai pas assez dit que je t'aimais de tout mon coeur et aujourd'hui je te crie fort "je t'aime, je t'aime, je t'aime ... à l'infini". Tu m'es tellement précieuse, MA FILLE A MOI.

J'en crève de ne plus pouvoir t'embrasser. J'en crève de ne plus entendre ton rire si communicatif. J'en crève de ne plus entendre ta voix. J'en crève de ne plus te voir souffler tes bougies d'anniversaire. J'en crève de penser à la si parfaite maman que tu aurais faite auprès de ton cher Alexandre. J'en crève de penser à tous ces moments que tu ne peux pas vivre avec lui. J'en crève de penser que ton cher petit enfant ne connaîtra jamais sa maman.

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DE TOUT MON COEUR DE MAMAN, JE TE DIS "BON ANNIVERSAIRE MON ANGE MAGALI". Je te serre contre mon coeur, tout doucement, très tendrement, pour toujours. Je t'aime infiniment. Je donnerais TOUT pour t'avoir là, à mes côtés. Bon anniversaire, bon anniversaire, bon anniversaire, très bon anniversaire. MAMAN QUI NE FAIT QUE PENSER A SA CHERE FILLE DISPARUE.

"L'enfer, c'est l'absence éternelle" (Victor Hugo)

"L'absence est le plus grand des maux (Jean de La Fontaine).

 

tes 6 ans (11 novembre 1987)

tes 10 ans (11 novembre 1991)

 

 tes 18 ans (11 novembre 1999)

tes 23 ans (11 novembre 2004) ... le 4 décembre suivant naissait ton Alexandre

tes 25 ans (11 novembre 2006)