pépé

ton pépé

Ma Magali,

Ton pépé s'en est allé ... ma fille chérie, il va te retrouver et je sais que tu vas l'accueillir avec beaucoup de bonheur ....

L'absence est cruelle ; j'ai si mal. Vous me manquez tant tous les deux...

Ton pépé souffrait énormément ; surtout psychologiquement. Maintenant dans cet au-delà, je sais que sa souffrance n'est plus et cela m'apaise de l'imaginer ainsi.

Magali voilà le texte que je lui ai lu et je me suis permise de te citer :

Papa,

Tu es né sur les terres de Saint Père en Retz,

au lieu-dit les Grollières

un 28 octobre 1932.

5 ans après, en 1937, tu emménageais à l’Estunière

où tu y as vécu toute ta vie de paysan.

Il y a eu l’Algérie en 1956.

Avec maman que tu as épousée le 22 mai 1957,

Tu as eu 4 enfants, Isabelle, Pascal, Sylvie, Patricia.

Tu es devenu Pépé de  10 petits enfants : Sébastien,

Magali, qui, j’en suis sûre, t’accueillera à bras ouverts dans l’au-delà.

Laetitia, Mélissa, Carine,

Nicolas, Mélanie, Clara, Flora, Julian.

Puis arrière grand père d’Alexandre, Oryana et Leyna

A la retraite depuis 1990. Tu aimais à jardiner retournant encore et encore

cette terre que tu avais pourtant tant de fois remuée.

Tu aimais aussi aller à la pêche aux boucauds et ramasser des coquillages.

Sans oublier quelques parties de belotes et de palets avec les copains.

Hélas, la maladie est survenue gâchant la fin de ta vie.

Tu t’es éteins à l’aube de tes 80 ans

Retournant à cette terre pérézienne qui t’a vu naître

et que tu as tant de fois labourée.

Tous les autres souvenirs, ils sont là, enfouis à l’intérieur de moi

Et ils ne regardent nullement les autres.

J’ai juste envie de te dire que tu me fais penser à un chêne qui

représente la force, la solidité, la fierté, mais que sous la rudesse

de l’écorce, vivait un papa plein de sensibilité.

Pour te rendre hommage, j’ai juste envie de lire un texte

De Victor Hugo que j’aime particulièrement :

Ce que c'est que la mort

Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.
On voit ce que je vois et ce que vous voyez ;
On est l'homme mauvais que je suis, que vous êtes ;
On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;
On tâche d'oublier le bas, la fin, l'écueil,
La sombre égalité du mal et du cercueil ;
Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;
Car tous les hommes sont les fils du même père ;
Ils sont la même larme et sortent du même oeil.
On vit, usant ses jours à se remplir d'orgueil ;
On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,
On monte. Quelle est donc cette aube ? C'est la tombe.
Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu
Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,
Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres
De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ;
Et soudain on entend quelqu'un dans l'infini
Qui chante, et par quelqu'un on sent qu'on est béni,
Sans voir la main d'où tombe à notre âme méchante
L'amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.
On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent
Fondre et vivre ; et, d'extase et d'azur s'emplissant,
Tout notre être frémit de la défaite étrange
Du monstre qui devient dans la lumière un ange.

 

 

Magali : dis-lui que je m'en veux terriblement : j'ai complètement oublié d'écrire qu'il avait servi sa commune pendant 21 ans ; j'ai oublié aussi de dire qu'il aimait particulièrement le football. Il y avait joué lui-même, encouragé son fils puis supporté l'équipe locale ... même ces dernières semaines, il nous demandait les résultats de la St Pierre de Retz ...

Tu sais comme tout ceci a été écrit dans le stress ... c'est ma seule excuse.

Dis aussi à ton grand-père que j'ai un grand vide de ne pas pu lui avoir dit normalement aurevoir. Tout ceci parce que l'hôpital ne nous a pas prévenus qu'il avait chuté durant la nuit et que son état se dégradait ... je leur en veux !

Papa tu me manques. Vos absences à tous les deux sont difficiles .... vous qui étiez si bons, si gentils.

Je vous aime ; vous me manquez terriblement.

Magali je t'embrasse du fond de mon coeur de maman qui pense chaque jour à toi et embrasse bien fort ton pépé pour moi.pepe-et-alexandre.jpg

Maman

Commentaires (1)

1. sylvie 14/10/2012

papa aussi me manque on n'a même pas pu lui dit aurevoir dignement lui dire qu on l'aime. Moi aussi j'en veux à l'hopital ; j aurais voulu étre là presente.
Là où il se trouve je sais qu il sera heureux ; revoir Magali et les gens qu il aimait : ses parents, petite mémé
y a plein de chose à dire moi aussi je garde les moments précieux que j ai passés avec papa
je vous aime
sylvie

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