Ma Magali,
15 ans sans toi ; 15 ans de manque ; 15 ans à souffrir de ton départ. 7 février 2006, date gravée à jamais en moi.
C'est particulièrement douloureux aujourd'hui ... comme tu sais, la vie est compliquée, la santé d'Alexandre qui me préoccupe ... c'est dur de tout supporter.
Aujourd'hui je ne veux rien entendre, rien voir, je ne veux pas qu'on me parle de joie, de bonheur. Tout ces mots parfois je ne peux les supporter.
Je me dis : pourquoi toi, pourquoi cette souffrance, pourquoi je n'ai pas le droit à une vie normale. Tu me manques ; tant de choses me manquent.
Mon coeur, mon âme, mon cerveau, mon corps même ne sont pas entiers. Bien sûr, je me lève chaque matin, je mets un pied devant l'autre, mais j'avance en chutant maintes fois. Ce n'est pas une vraie vie. J'ai tant de souffrance, de cassures en moi. Ma vie ! Beaucoup de choses sont superficielles, je ne montre pas ... mais toi seule sais, ce que je ressends, ce que je vis. En parallèle, tu me portes, tu me donnes des forces. Je te pleure, je t'aime tant et tant, tu me manques tant et tant. Seule une maman ayant connu ce tsunami peut me comprendre. C'est tellement inhumain cette douleur qu'elle est impossible à décrire.
Ma fille, ma toute petite, dis moi qu'on se retrouvera dans l'autre monde. J'aimerais tant avoir la certitude que tu y es heureuse. J'aime à penser que tu ne souffres plus.
Je t'aime ma Magali d'amour,
Ta maman qui a le manque terrible de toi.