douleur toujours

Ma chère petite fille,

Quinze mois et cinq jours sans toi ... le manque au quotidien, la souffrance chaque jour.

Ce samedi soir, tu me manques trop. Je me pose sans cesse un tas de questions auxquelles je n'ai aucune réponse, aucune certitude. Où es-tu ? Comment c'est "après" ? ... Souffres-tu ? (de tout mon coeur, j'espère que non).

Monique (ta tante) m'a dit ce matin qu'en visionnant le film de ses 40 ans, elle t'avait vue danser. Je pleurais au téléphone, je te voyais "tellement là, ici, près de nous". Tu adorais danser. Tu étais si souple.

Comme tu me manques ; c'est à en crever par moment. Cela fait trop mal. Ce manque est inexprimable. Il vient du fond de mes entrailles. J'en hurlerais.

Je t'implore souvent. Tu me guides. Merci de m'avoir rendue plus humble. La souffrance me bouleverse. Mais je suis aussi beaucoup plus vulnérable et je ne peux "gérer" le moindre problème.

Je me sens si loin de ces humains trop égoïstes. Je ne peux plus supporter que l'on me fasse du mal et pourtant il y en a qui s'y emploie sur cette terre ...

Je t'implore aussi pour que tous les gens que tu as côtoyés ici-bas soient plus gentils, plus chaleureux, compréhensifs, moins égoïstes.

Je n'ai pas vu ton petit bonhomme depuis début mars ... je dois le voir ce 18 mai et là encore, je t'implore de tout mon coeur afin que ce jour-là il vienne.

Tu es dans mes pensées sans cesse. Il n'y a pas une seule journée sans que je ne te pleure. Ce manque il est vraiment terrifiant à supporter.

Désormais ma vie s'écoule sans artifice, sans joie profonde. "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé"... Je me dis "vivement le moment que je te retrouve". C'est tout ce qui m'importe.

Je t'aime ma précieuse petite Magali. Et je regrette de ne pas te l'avoir assez dit. On ne dit jamais assez aux gens que l'on aime qu'on les aime.

Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime ...