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Deux ans sans toi

Nuit du 6 au 7 février 2008 :

2 ans ...... je revis chaque seconde cette abominable nuit qui a précédé ta disparition ... mes appels incessants à l'hôpital où l'on me disait "état stationnaire". La veille je t'avais tellement vu très mal que je savais au plus profond de moi-même (sans toutefois vouloir l'admettre) que c'était le dernier jour que je te voyais vivante. J'avais peur ; hyper peur. J'avais mal au ventre ; les paroles apaisantes des infirmières au téléphone n'arrivaient pas à calmer mon anxieté. "Je le sentais" ; "je TE sentais".

Et cette nuit, je revis exactement cette peur.
Je donnerais TOUT pour que tu sois là, près de moi, VIVANTE, heureuse, sans maladie, rieuse, avec ton petit Alexandre tant aimé par toi.

Tu occupes TOUJOURS mes pensées ; tout le temps. Je me pose toujours les mêmes questions : Pourquoi ? Pourquoi toi ? Où es-tu ?

Je te sens là, près de moi et pourtant si inaccessible ....

Je te revois tant souffrir sans te plaindre. Tu étais dotée d'une force et d'un courage que bien peu d'entre nous possède et même si souvent j'essaie de te ressembler, je me sens bien petite par rapport à TOI, ma grande.

Pour une maman, voir son enfant souffrir et ne rien pouvoir faire, c'est atroce. Etre impuissante alors qu'on aimerait tellement soulager, c'est une épreuve difficile à vivre.

Pourquoi ce n'est pas moi à ta place ?

Dans quelques heures, l'aube se lèvera ... j'appréhende le matin à venir. Je me revois le matin du 7 février quand le Professeur DESPINS m'a téléphoné, seule à la maison .... non c'était trop horrible. Je ne peux même pas raconter en profondeur mon ressenti tellement c'était tout simplement abominable. Une douleur indescriptible.

Ce 7 février comme désormais chaque 7 février, sera "ta journée" ou plutôt "notre journée à toutes les deux". Je prendrai toujours une journée de congés POUR TOI. Pour être encore davantage près de toi ma fille chérie.

Cette nuit, je n'ai que des sanglots à t'offrir. Cela me fait tellement mal tout le temps ta disparition. Le temps n'efface rien. La douleur est toujours là, vive.Tu me manques vraiment. C'est un drame dont JE NE ME REMETTRAI JAMAIS. Un drame qui m'a changée au plus profond de moi-même. Ma vie "après" n'est plus la même ; ne sera jamais la même. "Survivre n'est pas vivre". L'entourage ne peut se rendre compte du calvaire endurré chaque jour. Il faut seulement avoir connu pareil drame pour "savoir". 730 jours de pleurs, de manque, de "vide" à l'intérieur de moi. 730 jours à me poser des questions et il en sera ainsi toute mon existence, je le sais.

On ne peut pas décrire ce qu'est la douleur, pour une maman, de perdre son enfant. C'est au-delà des mots. C'est atrocement douloureux.

Ce 7 février aussi, j'écouterai "Entre Nous" qui me rappellera ton mariage mais aussi ta disparition et je sais que je pleurerai, je pleurerai à l'infini ...

Je t'aime tellement, je t'aime ma fille. Je serai toujours là à tes côtés. Tu me manqueras toujours. JAMAIS je ne t'oublierai ma petite chérie. Toujours je te pleurerai.

Vivement que je te retrouve.

 

Commentaires (10)

1. Isabelle G. 07/02/2008

Personne, hormis une maman ayant déjà vécu ce drame, ne peut effectivement ressentir ce que tu vis depuis la disparition de ta chère Magali ! Deux longues années de douleur et de survie, comme tu le dis si bien ! Le manque de ta fille ne pourra bien sûr jamais se combler. La seule aide que l'on puisse t'apporter de l'extérieur, je pense, c'est une écoute pour parler de magali, une épaule pour recueillir tes larmes de douleur et de chagrin. Parler de Magali avec toi pour "se souvenir et ainsi la ramener à la vie l'espace d'un temps "! Tu dois continuer à la faire "vivre" pour toi mais aussi pour Alexandre. Courage, Isa. Tiens bon.

2. Patricia, ta marraine 07/02/2008

« L’absence est le plus grand des maux » et aucun mot ne pourra consoler une maman privée de son enfant et d’un enfant privé de sa maman. Mais, Magali est toujours dans nos pensées. J’entends encore son rire si communicatif. Avant de partir, elle nous a appris la dignité et le courage. Mais, mes larmes coulent parce que je n’ai pas sa combativité.
Tu nous manques Magali, notre ange trop vite envolé.

3. sylvie 07/02/2008

2 ans que tu nous à quittée toi si courageuse dans ton combat pour ta maladie malheureusement c'est elle qui a gagnée mais tu t'ai battue jusqu au bout tu avait beaucoup de force et de volontée tu ne te plaignais jamais
tu nous manques énormément Magali ton rire ta joie de vivre que tu avais en toi
petit ange repose en paix
ou que tu sois je t'embrasse petite Magai

4. laetitia, ta cousine 07/02/2008

Voila..deja 2ans que tu t'es envolée parmi les etoiles...toujours cette impression d'hier..
Aujourd'hui grande pensée pour toi mais aussi pour Isabelle
Que dire?!!!Rien
Juste ecouter ta maman, la soutenir, parler de toi et ne jamais t'oublier

5. Mélanie ta cousine 07/02/2008

Et oui déjà deux ans que tu n'es plus parmis nous !
Tu nous manques énormément
On pensera toujours à toi
car on t'aime et ça pour toujours....

6. Christophe, ton oncle 09/02/2008

« Le temps passe, et les souvenirs restent… ». Cette phrase que l’on voit un peu partout résume tout.

Deux ans et deux jours que tu as retrouvé la sérénité après un si long, si douloureux et tant inégal combat,

Deux ans jours pour jours que nous t’avons dit un dernier au-revoir.

C’est comme si c’était hier, … et demain sera comme aujourd’hui parce que tu restes présente dans notre vie.

Aujourd’hui 9 février, c’est aussi l’anniversaire de Serge. On n’en parle pas beaucoup ici, mais on sait le soutien qu’il représente pour ta maman. Si je peux me permettre de le dire ici, et même si depuis 2 ans ton anniversaire semble si « bizarre » ; bon anniversaire Serge.

Isabelle et Magali, je vous embrasse.

7. marilili 10/02/2008

BON COURAGE A TOI et a ta famille sincerment une amie de la gentiane

8. nanou 22/02/2008

je viens de perdre une amie , le 13 février de la même maladie elle avait 45 ans et laisse trois enfants de 21 15 et 4 ans
lire votre témoignage est réconfortant, en quelque sortte de savoir que d'autrres ont vécu le même déchirement et impuissance face à cette maladie
c'est tout , juste pour vous soutenir et "me" soutenir et continuer à croire en la vie

9. marie 29/03/2008

Toujours là Isabelle à penser à vous.
MARINA me manque beaucoup comme vous manque MAGALI.
J'ai eu 60 ans le 24 mars 2008 et seule bien seule, je n'ai pas pu les fêter. C'était trop dur pour moi.
Sans ma fille rien n'est plus comme avant.
Je pense toujours à vous.
Comme vous je continue mon chemin, un bien triste chemin.
Courage Isabelle, j'ai commencé le blog pour MARINA www.e-monsite.com/27marina
Si vous avez une minute allez le voir.
Bien sur j'ai encore bien des choses à mettre dessus.
Allons de l'avant, elles sont avec nous.
Marie

10. clara 09/04/2008

je suis triste pour le drame qui est arrive dans votre famille... et dire que des fois on se plaint de nos petits soucis quotidiens alors que d autres vivent une veritable tragedie...

bon courage ... une personne defunte reste toujours presente tant qu on se souvient d elle. Souvenez vous et parlez d elle, et son ame restera pres de vous

clarisse

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