Ma vie, mon journal ... plus d'un an après ...

Mes pensées, toujours vers toi .... Presque 13 mois sans toi et toujours cette même souffrance, ce terrible manque au fond de mon coeur ...

On est dimanche matin, je suis dans ton ancienne chambre ; celle que nous appelons toujours aujourd'hui "la chambre de Magali". C'est mon refuge. J'aime y être dans TA CHAMBRE. C'est là que je t'écris toujours sur le cahier daté du 7 février 2006. M'y vois-tu ? Je suis entourée de photos de toi : petite, en mariée ... toujours très belle. J'y ai l'impression de sentir encore ton odeur. Ton empreinte est là et bien là ...

Tu me manques.

Hier je suis allée te voir ... j'ai eu comme une impression que je n'étais plus que la seule à aller de rendre visite .... Les fleurs que je t'avais offerts il y a 2 semaines et demie gisaient lamentablement dans leur vase ... J'ai eu mal. Si ta tombe était plus proche d'ici, j'irais plusieus fois par semaine te voir et ainsi tu aurais une tombe toujours magnifiquement fleurie ...

Tu me manques.

Ce matin j'ai mis un pantalon de survêtement t'appartenant. J'aime être dans TES vêtements. J'aime caresser ton collier de mariage (tu voulais que Ludo me le remette si toutefois tu décédais, lui avais-tu dit...). Je ne jetterai JAMAIS ce qui t'a appartenu : tout est là dans cette chambre, TA chambre.

Tu me manques.

Il y a quelques jours, j'ai demandé à la famille de m'envoyer toute photo de toi. Mes gentils frère et soeurs, nièce, m'ont répondu. Ils ont probablement ressenti le profond besoin que j'ai de m'occuper toujours de toi. En effet, je désire créer une présentatation de toi où j'y insérerai pleins de photos ; une sorte "d'album-livre de Magali, ma fille".

Tu me manques tant. 

Depuis quelques semaines, je lis un livre "Apprivoiser l'Absence - Adieu mon Enfant" d'Annick ERNOULT-DELCOURT.  Il est tellement vrai ce livre ! Je m'y retrouve dans chaque page .... sauf que je n'ai certes pas apprivoiser l'Absence ... Ce qui est difficile, c'est de vivre le non-retour de l'absence, le "plus-jamais". Si seulement on pouvait avoir un coup de fil, pour nous dire que tout va bien ... Un enfant qui part en vacances par exemple, écrit, téléphone. Un enfant qui décède, on n'a plus rien du jour au lendemain ...

Tu me manques.

Je me sens lasse, vieillie prématurément. A 48 ans, j'ai l'impression d'en avoir 80. J'ai perdu la confiance en la vie. Je ne peux pas supporter les gens superficiels, qui rient, qui s'amusent ... Je me dis "ils n'ont rien compris" ; "ils ne peuvent pas comprendre !". Pour moi, plus rien ne sera comme avant et je ne pourrai plus jamais rire ...

Tu me manqueras toujours, ma fille.

7 mars 2007

13 mois sans toi, ma fille adorée. Ce soir je suis déprimée. Je regarde tes photos. Tu es si jeune et si belle. Pourquoi tu n'es plus là à nos côtés ? Quel douleur ! Elle prend là au fond du coeur, au fond des tripes, elle fait mal, elle ne me lâche pas.

Hier soir Patricia m'a raconté que Clara ta filleule avait pleuré lors du cours de SVT car la prof. avait parlé de greffe. Clara a aussitôt pensé à sa chère petite marraine et sensible comme elle est, elle n'a pu s'empêcher de pleurer.

Cela m'a émue aux larmes. Je comprends si bien sa peine. Tu nous manques tant. Toi si courageuse, si digne. Tu es notre référence.

Pourquoi tu n'es plus là ? Je ne peux m'arrêter de pleurer. C'est trop dur à  te survivre. Perdre son enfant, c'est la pire des tragédies qui puisse arriver à une maman.

J'ai vu ton petit bonhomme samedi. Comme il te ressemble. Il me rappelle toi petite. Il est craquant mais je ne peux m'empêcher de penser que tu lui manqueras toujours. Une maman c'est tellement important, c'est irremplaçable une maman. Une maman c'est quelqu'un qui ressent tant de choses à l'égard de ses enfants. Tout enfant a besoin de sa maman.  Et toi pourquoi on ne t'a pas permis de vivre plus longtemps cette immense joie qu'est celle d'être maman ? Veille bien sur lui. Il porte la médaille de ton baptème sur son coeur. Cela m'a profondément ému. Je te promets que je lui raconterai un jour celle que tu étais. Je lui raconterai combien tu étais courageuse, combien tu étais attachante et combien je t'ai aimée et aime toujours. Pour ton Alexandre aussi, je conserve précieusement tout ce qui t'a appartenu.

Je t'aime tant ma petite fille. Mais comme tu me manques ... REVIENS.

 

 

Commentaires (6)

1. SYLVIE, maman de Vincent 25/02/2007

Comme je te comprends ma chère Isabelle, cette absence terrible que les mois, les années ne pourront jamais combler...comme toi aussi, j'ai mal lorsque je vois les fleurs qui ont gelé, qui sont fânées, cela me brise le coeur...j'ai de la chance d'habiter tout près et après presque treize ans derrière moi, sa tombe est toujours magnifiquement fleurie (sauf cette année où il n'a pas arrêté de geler, j'avais l'impression qu'il était abandonné, tout seul dans ce triste endroit..) mais je ne m'habituerais jamais à ce qu'il soit dans ce lieu... C'est bien que ta famille ait pu t'envoyer les photos de Magali en leur possession même si tous n'ont pas répondu "présent", tu sais ce que je veux dire. Je t'offre toute ma tendresse d'une maman en mille morceaux. Je t'embrasse très fort et j'adresse un gros bouquet de tendresse à ta fille chérie.

2. mariesoufflet 24/03/2007

Bonjour à ISABELLE et aux autres mamans.

Cela fera 3 ans le 2/7/2004 que MARINA, ma pitchounette est partie. Cette année va être très dure pour moi car elle aurait eu 30 ans le 27 juin 2007.
C'est terrible de n'avoir pu lui souhaiter que ces 20 ans ( et encore quels 20 ans, 1 an avant elle avait été opérée de son cancer du sein) quelle triste jeunesse. J'en veux à la vie
et jamais pardonnerait à ceux qui me l'ont enlevée.
Je passe tous les jours devant le cimetière, j'essaie de m'arrêter un peu moins. Je ne sais pas si c'est bien de l'avoir à coté ou comme toi ISABELLE plus loin. N'empêche que de toute façon nous souffrons de la même façon.
Moi aussi je n'aime pas les fleurs fanées, et je continue à mettre des bouquets qui ne résistent pas mais tant pis.
Je suis la seule a aller la voir, son copain ne peut venir qu'une fois par mois, et il m'arrive de découvrir sur le caveau un bouquet de mariage, je pense qu'il s'agit soit de copain ou copine qui pense à elle ce jour là. Et là je dois vous dire que cela m'arrache le coeur.
Je rencontre une maman qui a 80 ans et qui a perdu son fils à 30 ans suite à un suicide pour une déception sentimentale, et cette mamie me dit que la vie est injuste et que cela fait 50 ans qu'elle vient voir son fils. Alors elle m'a encore fait plus de peine que moi, et quant elle me voit elle est toute contente, mais vous vous rendez compte on arrive à être content au cimetière, tout cela parce que nous trouvons des personnes qui souffrent comme nous. Elle aussi c'était son unique enfant.
Je dois vous dire que j'attends aujourd'hui que la vie me ramène à ma fille, car je n'ai plus de but. J'avance, mais dans la brume.
Je travaille comme une malade, pour ne pas penser.
Il faut que nous soyons courageuse, nos enfants n'aimeraient pas nous voir ainsi.
Je vais faire comme Isabelle, créer un site pour Marina, mais est-ce que j'aurais le courage d'aller jusqu'au bout, pourtant je suis une femme forte, mais il y a des moments ou je flanche.
Gros bisous à vous
Soutenons nous
Marie



3. Maman 27/03/2007

De Nong Khai en Thailande ou je passe quelques jours de vacances ma 1ere connexion sur Internet est pour toi ma Magali cherie
Chaque jour je pense a toi
Chaque jour tu me manques
Plus rien a present ne m eblouira
Je t aime
Ta maman

4. genev 07/04/2007

magali veille sur ton petit comme le dit ta maman tu vas lui manquer , une maman manque tjrs je te fais de gros bisous
genev maman de laurent

5. Lucienne 10/04/2007

Ma chère Isabelle, je suis venue faire un petit coucou à Magali. J'ai lu ton journal. Comme je comprends ta douleur. C'est tellement dur de penser à ce "plus jamais". Après 5 ans, ja crois que j'ai appris à vivre avec l'absence, mais ce n'est pas plus facile pour la cause. La douleur est différente, mais toujours présente. Si je puis te conseiller un autre livre c'est celui de Jean-Jacques Charbonier "L'après-vie existe". J'ai beaucoup apprécié. J'essaie aussi de me donner courage en lisant, mais pas facile non plus.
Courage Isabelle. Je t'embrasse très fort.

6. Marianne 09/05/2007

Bonjour, je viens vers vous pour vous féliciter pour votre site Il est merveilleux et très touchant La souffrance d'une mére qui a perdu son enfant Il n'y a pas de mot pour dire ce que l'on ressent J'ai perdu moi meme mon fils de 3 ans, tué alors qu'il traversait la route. J'aimerai mettre votre site en lien sur mon site Je vous laisse mon adresse mail Répondez moi J'espère avoir bientôt de vos nouvelles Gros bisous à vous et votre famille Je pense à vous

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