7 février 2007 ... 7 février 2006 ... c'était il y a un an ...

mercredi matin 

7 février 2006, c'était il y a un an ... ta disparition dont jamais je ne me consolerai.

Cette nuit fut angoissante, douloureuse. J'ai revécu les journées de cauchemar. J'ai revécu ce fameux soir d'octobre 2005 où revenant d'un examen à l'hôpital (tu y étais d'ailleurs allée TOUTE SEULE), tu me téléphonais en me disant "tu sais maman, si je n'ai pas de greffe bientôt, je vais mourir". Tu pleurais mais vite tu t'es reprise pour ne pas me faire souffrir. Je me souviens, je me suis assise avec une forte envie de pleurer que j'ai refréné afin de ne pas t'attrister davantage. J'étais abasourdie, anéantie, assomée.  J'ai tenté de te consoler du mieux que j'ai pu ... J'ai ensuite pleuré toute la soirée , c'était trop affreux d'entendre ça. 

Ensuite tout a défilé dans ma tête ; ton hospitalisation ; décembre 2005 où tu t'es beaucoup confiée à moi ; janvier 2006  avec la greffe et l'immense espoir qu'elle nous apportait ; les nuits et les jours de réanimation ; le 4 février avec ta seconde intervention ; notre attente .... puis ce 7 février ...

Ce matin, j'attendais et en même temps j'appréhendais que le téléphone sonne de bon matin.

Je suis là, souffrante du manque que j'ai de toi. Aujourd'hui j'ai pris congés ; ma journée t'est consacrée. Je ne voulais pas avoir d'autres obligations de concentration.

Aujourd'hui encore je me demande où tu as pu trouver tout ce courage. Au mois de décembre je te disais que tu m'épatais par ta force. Aujourd'hui encore davantage je pense que tu étais extraordinaire.

Ma Magali, ma fille tant aimée, ce matin je suis effondrée. Je te voudrais tellement là, vivante. Mon coeur saigne beaucoup. Mes larmes ne peuvent se tarir. J'ai si mal là au creux de mon coeur.

Il y avait ma vie AVANT ; il y a ma vie APRES ... et dans cet "après", je ne sais pas si je suis vraiment en vie ....

Excuse-moi je ne puis continuer à écrire ... je pleure trop. Sache seulement que je t'aime au plus profond de moi-même et que ... si tu me vois de l'au-delà, fais-moi s'il te plaît un petit signe ce jour ... Tu me manques trop.

Ta maman qui est emplie d'amour pour sa tendre et courageuse fille, Magali.

Mercredi soir :

Ce soir je suis effondrée ; mon ressenti ne peut être raconté ... il faut l'avoir seulement vécu pour le ressentir. Mes pleurs ne s'arrêteront jamais. Mon chagrin est trop immense.

Ma journée fut entièrement pour toi ma petite fille et oh combien tu m'as manqué .... Mon désespoir est si profond ... C'est si difficile de te "survivre".

Ce soir, ici, je voulais particulièrement remercier : Patricia et Christophe, Monique et Pascal, Laetitia, Lucie et Gilles, Sylvie M. mon amie maman de Vincent, Marie maman de Lucile, Isabelle, Jocelyne pour leurs gestes de soutien qu'ils et elles ont eus à mon égard, en cette journée particulièrement difficile.

Toi, ton frère et moi ... AVANT ... souriants

Souriants ...

 

Je t'aime ma fille.

10 février 2007

Il y a un an nous t'enterrions. "Enterrer" : quel horrible verbe ...

Aujourd'hui ton absence me fait encore et toujours cruellement souffrir. Ta peau si douce que je caressais, je la sens encore sous mes doigts ; cela me manque. Tu me manques à un point inimaginable. Il pleut dehors, très fort, autant que mes larmes qui coulent sans cesse. Oh Magali comme tu me manques. Tu es à chaque seconde dans mes pensées ; je ne peux penser qu'à toi, toujours et toujours. Je me dis toujours "pourquoi". J'aimerais tant avoir la certitude que là où tu te trouves tu es "bien". Mais je n'en suis pas sûre et cela me fait aussi souffrir. Je me pose des questions sur "après". J'aimerais savoir. Et s'il n'y avait rien ? Je suis désespérée ; je n'en puis plus de penser et penser toujours, à m'interroger. Je ne devrais pas .... tu devrais être là, parmi nous, jeune femme heureuse, maman comblée. Ton rire nous manque affreusement. Je ne cesserai de te dire : je t'aime du plus profond amour de maman.

Commentaires (9)

1. Patricia, ta marraine 07/02/2007

Aujourd’hui, 7 février 2007.
NON, je ne veux pas me souvenir de cette terrible journée, il y a tout juste 1 an. Je veux juste revoir ton sourire, entendre ton rire, t’écouter parler.
Je pense à toi Magali.
Je pense aussi à toi Isabelle. Magali te transmet certainement un peu de sa force et de son courage, elle en avait tellement.

2. Christophe M. - ton oncle 10/02/2007

Un an est passé…

En ce jour tristement spécial, et plus que les autres jours, je pense à toi Magali.

o Je pense à l’instant des derniers regards de nous, tes proches, vers ton visage apaisé,

o Je pense aux frissons et aux sanglots que nous avons ressentis en écoutant la chanson « entre nous » de Chimène BADI pendant la cérémonie. Cette même chanson que tu avais choisi de nous faire entendre lors de votre cérémonie de mariage à peine six mois plus tôt…

o Je pense à votre petit Alexandre te faisant au revoir de la main, dans les bras de ton Ludovic.

o Je pense à ma main sur l’épaule de ta maman pendant les moments les plus émouvants de la cérémonie.

o Je pense à l’honneur que m’a fait ta maman en me demandant de t’accompagner avec Pascal, Serge et un oncle de Ludovic pour ton dernier voyage,

o Je pense à ce voile devant mes yeux en te portant lors de la sortie de l’église.

o Je pense au moment où nous t’avons descendu, tous les quatre, dans ta dernière demeure.

o Je pense à ces 25 roses…

o Je pense aussi aux nombreuses fois où, ces derniers temps, j’ai eu ce sentiment étrange de te voir dans le visage de jeunes inconnues croisées dans les rues, dans les transports ou ailleurs.

o Je pense aussi à toutes ces fois où, pendant les douze derniers mois, lors de moments de stress ou d’énervement, j’ai réussi à relativiser les choses en pensant à toi. Toi qui as toujours été aussi digne et forte que courageuse. Toi qui resteras toujours une référence, un exemple.

o Enfin, je pense que même si ce que je pense n’a pas beaucoup d’importance, ça me fait plaisir de te le dire dans cet espace virtuel si bien conçu par ta maman.

3. Sylvie, maman de Vincent 11/02/2007

Ma chère Isabelle, tu n'as pas à me remercier, tu sais, je suis passée par là et même si cela fait des années, chaque anniversaire de "départ", je revis tout, c'était hier...jamais on ne peut faire le deuil de son enfant, c'est impossible ! on apprend tout doucement à continuer, pour lui, afin qu'il soit fier de nous, pour lui rendre hommage, lui (ou elle) qui a été si courageux (se) mais l'absence reste si difficile, on a souvent le sentiment de retourner à la case départ, chaque jour est un combat mais je te promets que tu y arriveras et je continuerais à t'y aider, garde courage, pour ton petit bout, toi seule peut lui parler de sa chère maman, il a besoin de toi et tu es la seule personne qui soit si près de sa maman. Je t'embrasse de tout mon coeur Isabelle ainsi que ta douce et si jolie Magali.

4. Françoise HEAS 14/02/2007

Il n'y a pas que Magali qui soit courageuse. Tu lui rend un vibrant hommage et mes mots sont bien faibles à côté de tes commentaires si poignants et magnifiques. Isabelle, je te souhaite un bon rétablissement et à très bientôt.

5. bourgoin 05/04/2007

Je suis très triste,de voir,la souffrance que vous avez vécue,et je sais ce que c'est,croyez moi,j'ai perdue 3 de mes frères dans des circonstantes trop longues à expliquer,ainsi que mon papa et ma maman,puis mon petit neveu mattéo décédé à 2 mois 1/2 de malformations cardiaques,je partage de tout coeur cette épreuve,Magali sera toujours et à jamais dans votre coeur de maman,son petit bout de chou,lui grandira,et vous rappellera votre enfant,mais son joli sourir,vous apaisera avec le temps,je vous souhaite beaucoup de courage,ce qui me réconforte c'est de me dire qu'un jour,nous reverrons nos chèrs anges.

6. melissa 07/01/2008

"entre nous" cette chanson je l'ecouterai toujours avec ce pincement au coeur... toujours

7. Monique BRUNELLIERE 14/02/2008

J'ai beaucoup pleuré en lisant votre blog! Tout ce que vous dites, c'est ce que je ressens! J'ai perdu ma fille chérie moi aussi, le 3 janvier 2007! Elle s'est noyée! On n'a retrouvé son corps le 6 janvier! Sa messe d'au-revoir était le 10 janvier. Ce début d'année a été très dur! J'ai moi aussi voulu revivre tout ça chez moi, avec ma fille! J'ai pris de l'arret de travail pendant 2 semaines! Le 10 janvier, j'ai passé presque 2h au cimetière (tout le temps de la sépulture)! Ma fille me manque aussi terriblement! Elle aussi me souhaitait la bonne année dès minuit! Elle était si adorable, toujours aux petits soins pour moi! Je refuse son départ! Je veux la faire revivre! Je regarde régulièrement les vidéos où elle chante, rit! Je voulais une fille depuis toujours! Je l'ai eu! J'en étais très fière! Elle a vécu 23ans et 3mois et demi! Elle m'a donné 23 ans de bonheur! Mais j'aimerais tant que cela dure! Je pense à elle à chaque instant! De tout coeur avec vous!

8. Monique BRUNELLIERE 14/02/2008

J'ai oublié de vous dire que moi aussi je ne supporte pas qu'on me dise "bonne année"! De même je ne veux pas qu'on me demande comment je vais! Je ne réponds pas à ceux qui me posent de telles questions! Je les trouve bien bêtes! Comment pourrais-je aller bien sans ma fille! Je ne vis plus! Je survis! Je ne veux pas non plus qu'on me souhaite mon anniversaire, ni ma fête! Ma fille savait si bien m'embrasser ces jours là (elle ne m'oubliait jamais)
Trop dur de vivre sans son enfant! Et l'on se sent incompris de tout le monde! Personne ne comprend!

9. Do 17/10/2011

Bonsoir,
Je suis tombée sur votre site par hasard..et vraiment, vos mots/maux sont extrêmement profonds,... J'ai 27 ans et j'ai perdu ma petite maman il y a 7 mois.. Comme vous l'avez dis, il y a ma vie avant, et ma vie après..Et je n'ai qu'une envie c'est rejoindre ma Maman et qu'elle m'accueille -je l'espère- à bras ouverts. Seulement, je ne pense pas que ma tendre maman voudrait ça pour le moment...Elle qui me disait "si tu meurs, je meurs". Et en vous lisant, j'ai le sentiment que vous êtes 'morte' intérieurement. Moi je le suis. Mais je ne peux imaginer votre douleur, de perdre l'enfant que vous avez porté et chéri. Si j'étais partie avant ma mère, ma plus grande peur aurait été de savoir comment elle aurait pu surmonter ça. Et je pense que votre fille aimerait vous voir moins triste. Pour elle, essayez...Courage...

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