Ma vie aujourd'hui, "après"

Ma vie aujourd'hui ? demain ?

Je suis partie 3 semaines aux Etats Unis au mois d'Août. Un dépaysement, de très beaux paysages, certes ... mais il me manquait TOI, ma MAGALI.

Il n'y a pas eu un seul matin, un seul soir, où ton visage ne m'apparaissait pas. Que dire de ma souffrance au moment de rapporter des souvenirs ? Je me consolais en me disant : 'Magali est là, près de moi, elle voyage avec moi, elle voit ce que je vois' Tu m'avais dit qu'un jour tu aimerais aller aux USA et là-bas, j'y ai pensé très fort.

Début Septembre fut très éprouvant, notamment le 7 septembre : 7 mois et 7 jours sans TOI, mon coeur. Ce jour là, je fus très éprouvée, inconsolable et j'ai voulu aller te rejoindre. C'est peut-être de la lâcheté de ma part de n'avoir pas eu ce courage ? Je ne sais pas ...

On peut intellectuellement très bien comprendre ma douleur j'en suis sûre, mais on ne peut certainement pas ressentir ce qui se passe réellement à l'intérieur de moi-même à moins d'avoir en tant que maman dû affronter ce terrible évènement de la vie. 

Aujourd'hui, je suis meurtrie à tout jamais. Je suis persuadée que je ne pourrai jamais plus être complètement heureuse. Je ne pourrai plus m'entousiasmer du fond du coeur même devant un sublime paysage. Je ne pourrai plus rire aux éclats. Une partie de moi-même est partie avec toi Magali.

Par moment je deviens folle. L'entourage ne se rend même pas compte quand il me 'bassine' avec 'moi, ma fille' ; 'ma fille ceci, ma fille celà'. MOI MA FILLE EST DECEDEE ET JE NE PEUX PAS EN PARLER. Je ne dis rien mais j'ai souvent envie de hurler ma peine, Magali.

Combien de fois je t'implore de me donner de la force. Je t'aime tellement et tu me manques tant.

Ne me demande pas d'être heureuse Magali, je ne le puis. Je peux seulement rester digne, à ton image.

Je pense que l'on peut fuir beaucoup de choses mais cette douleur là on ne peut le faire. Elle est omniprésente. Elle est là, dedans. Toujours.

Ma fille tu es souvent dans mes rêves et je voudrais que le matin n'arrive jamais car pendant tout ce temps au moins, je suis  physiquement avec toi. C'est curieux d'ailleurs, ces rêves me disent toujours que tu es avec moi mais pour une durée bien déterminée et le dernier rêve, tu devais disparaître un mardi ... Serge m'a fait remarquer que mardi était le jour où ... tu disparaissais.

Sans doute me fais-tu ressentir ta douce présence ...

Sache Magali que je te chérirai jusqu'à mon dernier soupir.

Les larmes coulent, ne peuvent se tarir. J'ai trop de peine. Je te voudrais là. Te voir me manque cruellement. J'ai envie d'entendre ta voix au téléphone, j'ai envie de te toucher. Ta peau était si douce

Ton fils te ressemble beaucoup, ma jolie petite fille. Je te revois petite, si mignonne, aussi espiègle et intrépide qu'Alexandre.

 

 

Magali aux USA

 

 

 

 'Ma fille je t'aime, je pense tout le temps à toi'